Il me dépose donc à la gare de Lizy, j'achète mon billet de transport Mobilis pour la journée et vais sur le bon quai pour prendre mon train. Pas qu'il y ait 10 quais, mais vaut mieux aller dans la bonne direction n'est-ce pas. Le train arriva à l'heure et le trajet devait durer un peu moins d'une heure selon les horaires. Isabelle me passa un coup de fil durant mon trajet. J'arrivai à Paris, Gare de l'Est, toute seule comme une grande, vers 10h25. Il fallait maintenant me rendre à l'appartement loué par Isabelle, dans St-Germain. Le métro ligne 4 me mena à deux pas de son "chez elle", station St-Placide.
Devant l'immeuble, je suis les instructions que Isabelle m'avait dites quelques jours auparavant. J'entre le digicode sans problème, après qu'Isabelle m'ait rafraîchi la mémoire par téléphone. Elle me guida ensuite à la voix vers l'ascenseur. J'entre dedans et mon cerveau a décidé de court-circuiter et de ne pas capter les instructions pour monter au bon étage. Je devais entrer un code spécifique sur le clavier, mais mes neurones refusaient obstinément d'enregistrer la marche à suivre. Je montai donc cinq étages à pieds avant de me cogner le nez sur une porte qui n'était pas la bonne. Je dû reprendre le téléphone pour que mon amie vienne finalement me chercher. J'ai redescendu les cinq étages et nous sommes remonter de six paliers ensemble. Étant donné que l'ascenseur ouvrait directement dans le vestibule de l'appartement, il fallait entrer le code comme il faut... l'appartement n'était pas accessible par les marches. On voit ça dans les films, mais on ne pense pas, en tant que Québécois, tomber sur ce cas de figure un jour.
En voyant le visage de mon amie, j'ai vu que ce n'était pas la grande forme. D'ailleurs son appel m'avait mis la puce à l'oreille un peu plus tôt. Elle me fit visiter l'appartement, directement sous les toits, très clair et plutôt design. Un joli petit cocon. Après avoir jaser un peu, nous sommes allées faire quelques courses pour la journée. Comme nous étions dimanche, il fallait faire vite tout de même car la plupart des commerces ferment en début d'après-midi. Un petit tour au marché bio à deux rues de l'appart ne nous inspirera pas trop. Nous nous sommes retrouvées dans une petite épicerie bien plus pratique pour les courses de dernières minutes. Nous sommes ensuite rentrées pour préparer le repas et continuer la conversation. Plus le temps passait, plus le visage d'Isabelle se fermait : la migraine était installée. Nous avons donc convenu qu'il serait mieux qu'elle se repose durant l'après-midi. Ainsi, nous pourrions profiter un peu de la soirée, si la situation se tassait un peu.
Avant que je parte en balade, Isabelle me laissa en main sa Museum pass qui se terminait le jour même, mais dont elle ne se servirait pas. Ça m'aura fait épargner quelques Euros, ce qui n'est pas négligeable lorsqu'on effectue plusieurs visite dans la journée. Je laissai donc mon amie prendre du repos et je retournai me promener au soleil. Je décidai de ne pas trop m'éparpiller et de visiter ce qui se trouvait autour de la station de métro Cité.
Station de Métro Cité
Je dois avoir un radar intégré assez puissant, puisque je n'ai eu aucune difficulté à trouver les monuments que je voulais visiter... ou peut-être est-ce le fait que tout est indiqué sur des panneaux pour que les touristes s'y retrouvent? Toujours est-il que je ne me suis pas perdue. J'ai donc débuté ma tournée par la Sainte Chapelle.
Le monument n'est plus accessible directement par la rue de nos jours et se trouve dans la cour du Palais de justice. L'entrée se fait donc au même endroit que l'entrée publique du Palais de justice. Ce qui, comme lors de mon passage, peut mettre en rogne ceux qui ne sont pas touristes. Un père devant assister à une audience pour son fils a monté un peu trop le ton de voix... c'était moins une pour que le gendarme sorte de ses gonds!
Le scan et le détecteur de métal passé (si, si comme à l'aéroport), on pénètre alors dans une cour intérieure, la Sainte Chapelle étant à notre droite. La chapelle n'est pas des plus garnie. Dans la chapelle basse, une statue de St-Louis et des vendeurs de souvenirs. Quand à la chapelle haute, les carreaux de vitraux sont présentement l'objet d'une restauration, dont la demie est déjà complétée.
Devanture Sainte Chapelle
Sainte Chapelle (Statue de St-Louis)
Sainte Chapelle (Vitraux Chapelle haute)
Panneau d'entrée Crypte Archéologique
Crypte Archéologique
Crypte Archéologique
Beaucoup d'informations sont présentées et expliquées au public, parfois avec l'aide de maquettes. Intéressant de découvrir les dessous du parvis.
En ressortant au soleil, sur le parvis, j'ai été accueillie par des centaines, voir des milliers de bulles de savon soufflées par des gens se trouvant sur le parvis. Sans doute un vendeur ambulant qui profitait de l'attroupement assez constant à cet endroit pour augmenter son chiffre d'affaire. Aussi, j'ai constaté qu'il y avait beaucoup de Québécois en ce début septembre à Paris. Je me suis retrouvée en file pour entrer dans la Cathédrale au milieu de gens de chez moi. Ça fait étrange après un mois loin de la maison.
J'avais déjà mis les pieds dans Notre-Dame lors de mon premier passage en France en 2002, mais avec un appareil photo 35mm je n'étais pas très douée. J'avais été tellement déçue en voyant mes photos à l'époque... vive le numérique! Cette fois-ci, j'ai pu capter ce que mes yeux ont vraiment vu. L'endroit est aussi grandiose qu'à mon souvenir. Je ne me suis pas risquée à faire la visite des tours...ça viendra bien un jour.
Facade Notre-Dame de Paris
Détail facade Notre-Dame de Paris
L'une des nombreuses chapelles de la cathédrale
Imposante statue
Rosace
Choeur de Notre-Dame
L'après-midi tirant à sa fin, je me suis dis qu'une dernière visite serait encore possible et je me dirigeai donc vers la conciergerie. Oui la conciergerie est à deux pas seulement de la Sainte-Chapelle visitée au début, mais en même temps ça m'aura permis de boucler la boucle. Je passe donc une nouvelle fois un contrôle de sécurité : on me demande d'ouvrir mon sac à main et de laisser mon téléphone portable sur le bureau pour passer le détecteur de métal. Je récupère mes biens et descend les marches pour débuter la visite. Une visite guidée libre vient de commencer, je me suis donc jointe au groupe. Malheureusement, la guide ne démontre que très peu d'intérêt pour ce qu'elle récite et son ton finira par me désintéresser complètement. Je quitte donc le groupe après dix minutes pour explorer ce monument par moi-même.
La conciergerie, ancienne prison au temps de la révolution, fut entre autre le dernier toits sous lequel Marie-Antoinette séjourna. C'est le fait le plus connu de cet endroit bien entendu. Sa cellule n'existe plus et a été reconstituée ailleurs afin d'expliquer au public les mesures de détentions de la Reine. Sa cellule se trouvait dans une partie de la chapelle expiatoire à l'origine.
Arches dans la Conciergerie
Chapelle Expiatoire Conciergerie
En sortant de la Conciergerie, j'ai passé un coup de fil à Stéphane pour lui dire que je passerais la nuit à Paris avec Isabelle. Histoire d'être certaine qu'elle passe bien la nuit à cause de son état ,de l'aider avec sa valise, qui pèse presque aussi lourd qu'elle, le lendemain matin et l'aider à remettre l'appart en état avant de quitter aussi.
Vue sur les toîts de Paris
Après avoir englouti mon grand macaron à la framboise et une demie bouteille d'eau gazeuse, il était temps de rapailler les effets d'Isabelle pour la mise en valise. De mon côté, je me suis attaquée à faire la vaisselle. Le dodo qui s'en suivit était plus que mérité après cette journée, surtout que le levé se ferait vers les 4h du matin.
Bien que la nuit ait été courte, elle m'a tout de même remise sur pied. Pendant qu'Isabelle prenait son petit déjeuner, je pris connaissance des horaires de trains pour me rendre au moins jusqu'à Meaux. Vers les 5h40, après avoir terminé la vaisselle, finalisé la valise et vidé le frigo, nous avons descendu les poubelles et ensuite ce fut le tour des bagages. Le taxi demandé la veille par téléphone était au rendez-vous. Le chauffeur a mis la valise dans le coffre, j'ai fais la bise à Isabelle en lui souhaitant un bon retour et nous sommes parties chacune de notre côté, elle pour l'aéroport Charles de Gaule et moi pour la Gare de l'Est.
Je suis donc montée dans le train, après être passé par la salle de toilette payante. Étonnant tout ce monde qui travaillent à l'extérieur de Paris tout de même. Arrivée à Meaux assez tôt, je passai un coup de fil à mon copain pour qu'il passe me chercher après son boulot. Il arriva vers les 9h, après avoir traversé la ville jusqu'à la gare. Après avoir mangé un morceau, une fois arrivés à la maison, le sommeil l'a emporté une fois de plus. Il faut dire que, contrairement à mon chum, quatre heures de sommeil est nettement insuffisant. Je perdis donc ma journée du lundi à ronfler, mais ça aura largement valu la peine. Le dimanche avec Isabelle m'a fait vraiment plaisir et m'a recentrée un peu aussi. Surtout, de la retrouver hors de notre contexte habituel a été très agréable. Alors à quand le prochain voyage où on se rejoint ma chère?